01 août 2007

Mères veillent

Mère tempête, mère merveille, mère tendresse, mère tonnerre, mère présence ou mère silence, les jours mots doux, ou les jours ciel bas, toujours est il que nous voilà mère, rien de plus irréversible que cet état là.
État de grâce ou sale état, nous l'assumons, ou pas, mais nous vivons avec cette graine là, plantée en plein coeur. Graine d'amour parfois de haine, elle donne la fibre de ce lien là, celui qui tout à la fois nous attache et nous détache. Attachées à nos vies, nos petits, nos hommes, nos familles, les nôtres, détachées parfois de leurs besoins, leurs exigences, leurs intenses besoins de tout, tout le temps, perdues que nous sommes à ne plus même entendre le chuchotis de nos propres besoins.
Mères comblées, pourtant, au delà de tout ce qui est dissible, gardant en nos entrailles, bien au delà des neuf mois de chair et de sang, toutes les vies que nous portons, juste parce que nous avons fait humanité de ces bouts de vie, et qu'ils nous ont faite mère.