31 janvier 2007

Celle qui...

Tu enroules à mon doigt le souffle de ta vie,
Troublante marionnette qui n'en fait qu'à sa tête,
Tu devances, indécente, mes secrètes envies
Et tu rythmes ma vie du tempo de tes fêtes.

Je n'y vois pas plus loin que le bout de ton nez,
Qui se plisse, taquine, quand tu tisse un mensonge
Pour me prendre à ta toile. Délicate araignée,
Danse sur l'écheveau plus légère qu'un songe.

Viens, douce enchanteresse, me montrer des diamants
Où nulle autre que toi ne verrait que rosée,
Ensorcelle mes heures de merveilleux serments
Lacés en arabesque, enflammés en brasier.

Tu tiens, ma funambule, dans le creux de ma main
Où tu t'endors, sereine quand la nuit s'abandonne.
Je te veille, fiévreux, pour voir au lendemain,
S'ébattre tes longs cils où les rêves frissonnent.

Oh, tranquille luciole luisant dans mes rêves,
Éclaire le chemin qui mène jusqu'à toi.
Magicienne, tu crées pour mes jours les plus sombres
Le reflet des étoiles, le frisson de la soie.

Je reste suspendue à tes lèvres rieuses
Par un long fil d'argent, plus ténu qu'un cheveu.
Ne soit pas trop cruelle, oh amie mystérieuse
Et garde pour parure sur ce fil mes aveux.

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