30 janvier 2007

Troublant écritoire

Au clair de ma brune, je me tiens tremblant
Contre ses douceurs, sa peau papier blanc.
Oh tendre voisine, laisse moi écrire
Sur l'arc de tes hanches, les mots du désir.

Ma plume est volage, qui déjà m'échappe
Au long de ton dos, furtifs pas de loup,
Les lignes qu'elle trace s'enroulent en écharpe
Puis guident mes lèvres au doux de ton cou.
 
Au clair de ma brune dans le parfum bleu
De sa chevelure, je viens m'apaiser.
Ho tendre voisine, laissons nous griser,
Le feu de nos corps m'a laissé frileux.
 
Au cœur de ma plume dormiront les rêves,
Son encre est trop sombre pour les dessiner.
Belle Colombine, peux-tu deviner
Les mots que j'esquisse, que mes doigts achèvent?
 
Au clair de ma brune au regard saphir,
Quand le jour frémit, je m'endormirai
Bercé par un souffle, soupir du zéphyr,
Caressant les courbes où j'aime à errer.
 
À midi ma plume jouera sans détours
Sur mon écritoire, aux jeux de l'amour
Et son encrier se ressourcera
Au sang de tes tempes qui l’enivrera.

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