30 janvier 2007

L'ombre de la nuit

Lontemps, je me suis couchée de bonne heure,
Me laissant murer par le temps qui fuit,
Longtemps, j'ai laissé passer le bonheur,
Belle au bois rêvant, éternelle nuit.

J'ai ouvert le yeux un matin d'hiver
Sur ma vie glacée dans son quotidien,
Je ne peux refaire la route à l'envers :
Le temps qui a fuit jamais ne revient.

Je veux dans mes veines, le feu, la passion
Et les heures blanches des matins volés,
Je veux oublier jusqu'à la raison :
Elle a étiolé mon âme exaltée.

Je me donnerai des années de fête,
Des instants magiques volés à la mort.
Je savourerai jusqu'à mes défaites
S'il me faut frémir au goût du remord.

Je veux sentir, lasse, mes lèvres givrées
Par le lent frisson de mes nuits frivoles,
Je veux me griser aux lueurs cuivrées,
Aux odeurs bleutées, fumées qui m'envolent.

Je m'eveillerai à l'aurore en feu,
Le regard brulé par mes souvenirs.
Dans ma tête en fièvre, l'éclat de mes jeux :
L'écho du bonheur nait de mes plaisirs.

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